Rex UWTI - De l’avocature au coaching : accompagner le mouvement du collectif.
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Ancienne avocate en droit social, Nadège Houdu Lardeux a troqué le code du travail pour les dynamiques humaines.
Aujourd’hui spécialiste de la relation de travail et coach RH, elle accompagne les équipes et les organisations dans leurs transitions, leurs transformations et leurs tensions.
Rencontre avec une femme qui croit profondément au mouvement, au collectif et à la puissance d’un outil comme UWTI pour les faire émerger.
Que fais-tu aujourd’hui ?
Je suis spécialiste de la relation de travail. J’accompagne des dirigeants, des managers ou des équipes lorsque le système auquel ils appartiennent est en mouvement, et, souvent quand la relation devient plus tendue, difficile, voire bloquée.
Ça peut être un accompagnement individuel de coaching en leadership à l’accompagnement du collectif en mouvement ou en tensions relationnelles avec un risque de situations de Risques Psycho-Sociaux.
Ce que j’aime, c’est accompagner le mouvement. Ne pas figer. Aider l’individu et les équipes à se réapproprier ce qui se passe, pour qu’elles puissent (re)travailler ensemble.
Tes clients, ce sont plutôt des grandes ou petites structures ?
J’interviens dès qu’il y a un collectif de travail, petites et grandes structures.
Parfois, c’est un binôme ou un trinôme d’associés en difficulté, qui n’arrivent plus à trouver leur place ou à prendre des décisions : qui tranche ? qui porte quoi ? Je les aide à clarifier ça.
Je travaille dans tous les secteurs et j’ai une connaissance plus particulière dans les secteurs du médico-social, de l’industrie et de la distribution.
Parfois, c’est un binôme ou un trinôme d’associés en difficulté, qui n’arrivent plus à trouver leur place ou à prendre des décisions : qui tranche ? qui porte quoi ? Je les aide à clarifier ça.
Tu te présentes comme coach ?
Je dis plutôt “spécialiste de la relation de travail”.
Mon premier métier, c’était avocate, conseil et formatrice en droit social.
J’accompagnais déjà la relation de travail, mais avec les outils du droit.
J’ai élargi ma palette avec l’expérience et mes formations en systémie.
J’ai moi-même managé une équipe et dirigé un bureau d’Avocat, au sein d’un cabinet national spécialisé en droit social, Barthélemy Avocats.
Le fondateur du cabinet avait une phrase que j’ai gardée comme guidance : « le droit social, c’est une technique d’organisation de l’entreprise. » J’y ajouterai aujourd’hui que cette technique d’organisation de l’entreprise s’inscrit dans les dynamiques humaines et relationnelles que constituent les collectifs de travail.
Les deux prismes m’apparaissent aujourd’hui comme interdépendants.
C’est ce probablement qui m’a conduite naturellement vers le coaching d’organisation.
Tu t’es donc formée pour prolonger ce parcours ?
Oui. J’ai aussi suivi une première école de coaching plutôt généraliste, avec différents outils comme l’analyse transactionnelle ou la PNL.
Puis, je me suis dirigée naturellement vers la systémie, chez Les Apprenantes à Nantes, puis au coaching d’organisation avec Véronique Hénaf, précédemment actrice du parcours de la formation HEC.
Petit à petit, j’ai intégré cette approche systémique dans ma pratique.
Tu peux nous partager une mission récente qui t’a marquée ?
Oui, j’ai accompagné un trinôme d’Associés. Ils étaient interdépendants, mais ne se parlaient plus.
Leur non-communication bloquait tout : délais, livrables, ambiance d’équipe.
Pendant 4 à 6 mois, on a alterné séances individuelles et collectives.
L’enjeu était de passer du refus de communiquer à la coopération.
On est allé chercher les besoins de chacun, ce que j’appelle la négociation intégrative : plutôt que de se battre pour la meilleure part, comprendre ensemble de quoi chacun avait besoin pour que le collectif avance.
Ils ont fini par retrouver le goût du travail commun.
Leur non-communication bloquait tout : délais, livrables, ambiance d’équipe.
Qu’est-ce qui fait la spécificité de ton approche ?
Je dirais un équilibre entre sensibilité, finesse et puissance.
J’ai une vraie capacité à créer du lien et à « contenir ». “Contenir”, pour moi, c’est accueillir sans juger.
Quand des émotions fortes arrivent — colère, tristesse, peur — je les accueille et élabore à partir d’elles. Je crée un espace où tout peut être déposé sans danger.
C’est une grande sécurité pour les personnes accompagnées et les équipes.
Et puis il y a la structure : j’aime construire des cadres solides, des processus clairs.
Souplesse et structure à la fois.
J’ai une vraie capacité à créer du lien et à « contenir ».
Parlons d’UWTI. Dans quels contextes tu l’utilises aujourd’hui ?
Je l’utilise surtout en formation, notamment sur la gestion de conflits et la compréhension des relations interpersonnelles.
Je travaille avec des groupes d’une douzaine de personnes.
Souvent, j’utilise UWTI comme icebreaker : après la pause déjeuner, pour relancer la dynamique et ancrer les concepts vus le matin.
En 15 minutes debout, on remet du mouvement, du lien, de l’énergie. Mais c’est bien plus qu’un icebreaker : c’est une mise en situation ludique qui permet d’aller tout de suite en profondeur.
Qu’est-ce que tu observes quand tu l’utilises ?
Les participants se découvrent autrement.
Ils prennent conscience de leur réaction face à l’incertitude, à la nouveauté, à la complexité.
Qui prend le lead ? Qui observe ? Qui panique ?
Tout se joue là, en miniature. Et le débrief derrière est d’une richesse incroyable.
Souvent, ils me disent : « C’est génial, je vais le faire avec mon équipe ! »
Et c’est là qu’on touche à la force de l’outil : il laisse une empreinte.
C’est concret, visuel, et ça ouvre la parole.
Tu l’utilises aussi dans l’accompagnement de conflits ?
Oui, plutôt en milieu ou fin d’accompagnement.
Quand la relation a déjà été apaisée, que le lien est recréé.
À ce moment-là, UWTI permet de travailler sur les interactions, la communication et les feedbacks.
On peut débriefer en direct ce qui se passe entre eux, sans enjeu.
Et c’est là que tout le sens se joue : transformer une expérience ludique en apprentissage relationnel profond.
Si tu devais résumer les bénéfices d’UWTI ?
C’est un outil différenciant.
Il marque les esprits, crée du mouvement, de la prise de conscience, et me permet de faire du lien entre théorie et vécu.
Simple à mettre en œuvre, ludique, et pourtant d’une profondeur incroyable.
C’est ce que j’aime : un outil qui parle au collectif, et que j’aime utiliser.
Simple à mettre en œuvre, ludique, et pourtant d’une profondeur incroyable.
Quels sont tes projets ou défis à venir ?
Continuer de construire mon équipe d’intervenants !
Pouvoir m’entourer de partenaires avec des expertises complémentaires — par exemple quelqu’un spécialisé sur les personnalités difficiles, d’autres sur la médiation.
Je veux développer des designs d’intervention encore plus complets, où chacun apporte sa brique.



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