Après avoir occupé des fonctions de direction commerciale au sein de de différentes marques du groupe ÏDKids, et de direction de la formation retail France pour Sephora (groupe LVMH), Sybille Maarek a fondé, aux côtés d’Anthony Troublé, Aliad Education, dans le but de proposer un dispositif de salle immersive interactive mobile.
Aliad Education va ainsi à la rencontre des élèves dans les établissements scolaires et leur propose du contenu pédagogique qui les aide à développer leur engagement dans l’apprentissage.
Sybille revient, avec Arnaud & Arnaud, sur son parcours ainsi que les enjeux actuels liés à la formation.
Arnaud & Arnaud. Peux-tu décrire ton parcours chez Sephora et les enjeux de formation auxquels tu as dû répondre ?
Sybille. Au sein de Sephora, j’avais la responsabilité, avec l’appui de mon équipe, du service
formation dédié aux équipes retail de la France. Notre mission était de proposer des formations
adéquates pour les collaborateurs retail, pour chaque métier et fonction de l’organigramme :
formation à la relation client, aux produits pour les équipes de vente, formation au management et à la culture du feedback pour les managers, formations sur la sécurité des biens et des personnes, etc.
Les sujets de formation étaient aussi vastes que variés.
Pour mener à bien ces formations, nous devions sourcer en interne et en externe les meilleurs
contenus, les meilleurs outils, se former en permanence et organiser le cadencement efficace de
l’ensemble des formations en lien avec les temps commerciaux et les différents enjeux de
l’entreprise.
Compte du tenu du volume important de collaborateurs, nous devions proposer des actions globales de formation mais également s’intéresser et répondre, dans la mesure du possible, aux besoins individuels. Et pour cela, organiser des actions plus spécifiques.
Pour assurer la cohérence et donc l’impact de tout ce travail, il était nécessaire d’embarquer toutes les parties prenantes : équipes RH, managers, direction commerciale, etc.
Suite à la crise du COVID, les modalités de formation ont beaucoup évolué. Quelle a été ton
approche ?
J’ai souhaité aborder cette période sans précipitation, en prenant le temps d’analyser l’existant,
l’état de l’art en termes de neurosciences. Et ce, toujours en prenant en compte les besoins émanant du terrain. Un élément fondamental et précieux pour moi a été de pouvoir compter sur l’expérience et le savoir-faire de mon équipe, pour conserver les meilleures pratiques. Le fond et la mission restaient les mêmes, les moyens et attentes avaient évolués.
Ainsi, nous avons sondé les équipes sur leurs besoins, et nous nous sommes mis en recherche
d’outils d’accompagnement qui nous semblaient les plus pertinents, innovants, et impactants.
« Uwti nous a permis de répondre à ces critères. Cet atelier créatif et disruptif sort des codes classiques du team building »
Quelles modalités de formation ont été privilégiées ?
Nous avons misé sur le « blended learning » pour répondre aux exigences liées à l’implantation de nos équipes sur divers sites géographiques et aux objectifs de formation continue. Cela demandait de trouver le bon équilibre entre la formation à distance en autonomie, la formation à distance accompagnée avec des webinaires, la mise en valeur de la formation entre pairs et le présentiel.
Pour les formations en présentiel, nous étions à la recherche d’outils performants, fédérateurs et
ludiques.
Uwti nous a permis de répondre à ces critères. Cet atelier créatif et disruptif sort des codes
classiques du team building.
Nous l’avons testé avant de le déployer plus largement et nous avons été étonnés de la rapidité à laquelle Uwti nous a permis d’apprendre à tous encore mieux nous connaitre, tant les personnalités se révèlent lors du jeu. C’est très précieux pour une équipe et ses managers.
D’ailleurs, durant le défi Uwti, mon équipe m’a formulée certaines demandes relatives à la stratégie de jeu. Ces mêmes demandes formulées lors de l’atelier étaient complètement transposables à notre fonctionnement du quotidien.
Lors du déploiement nous avons fait les mêmes constats : engagement des participants lors de
l’atelier, révélateur de personnalités, aspect ludique. C’est ensuite la responsabilité de chaque
équipe et chaque manager d’en faire quelque chose.
Quels sont, selon toi, les grands challenges à venir en termes de formation et en particulier
d’accompagnement au changement ?
Je vois arriver sur le marché du travail, des jeunes qui bénéficient d’une grande ouverture d’esprit notamment grâce aux réseaux sociaux qui balaient de nombreux sujets. Ils sont abreuvés d’informations sans avoir forcément le temps de prendre le recul nécessaire. Cela entraîne un certain cloisonnement pour eux, qui s’ouvrent au monde via leurs smartphones et les différents algorithmes qui poussent les contenus sans nécessairement se confronter à la réalité et aller à la rencontre des personnes. Afin de contrer ces effets négatifs du tout digital, la formation et l’expérimentation et l’interaction, dès le plus jeune âge, ont un rôle essentiel. C’est indispensable pour préparer au mieux les nouvelles générations à des enjeux de transformation qui sont présents au quotidien.
« J’ai été convaincue par cette volonté de mêler le meilleur de la tech et des neurosciences éducatives au service de l’apprentissage des enfants »
Pourquoi avoir fondé Aliad Education ?
Mes différentes expériences professionnelles ont confirmé mon souhait de quête d’impact en
œuvrant pour les enfants et le développement des connaissances. Je voulais ainsi me lancer dans une nouvelle aventure qui corresponde à des valeurs fortes.
En faisant des recherches, j’ai découvert Aliad Education, une startup à impact alors portée par
Anthony Troublé, qui a eu l’idée de concevoir une salle immersive mobile qui embarque des
expériences immersives et interactives d’apprentissage à destination des plus jeunes.
J’ai été convaincue par cette volonté de mêler le meilleur de la tech et des neurosciences éducatives au service de l’apprentissage des enfants. C’est pour cela que je l’ai rejoint dans l’aventure en tant qu’associée.
C’est comme cela qu’est née la première salle immersive mobile interactive, installée dans les
écoles, qui permet aux enfants d’appréhender des notions complexes, abstraites, telles que l’espace, le temps, le corps humain, le Moyen Âge, etc. C’est en quelque sorte le bénéfice pédagogique d’une sortie au musée qui vient directement à l’école.
Des cités éducatives et des collectivités sont déjà très intéressées par notre dispositif. Nous avons hâte de le déployer dans les établissements scolaires partout en France dès la rentrée prochaine.
Ce projet initialement conçu pour les plus jeunes interpelle beaucoup autour de nous et certains
acteurs de la formation continue s’y intéressent de près. Après tout, nous sommes tous de grands enfants !
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